09 juin 2010

Maroc - Bataille de boules de neige au col de Tichka

Sur la route du grand Sud pour descendre aux portes du désert, au départ de marrakech le passage du col de Tichka est incontournable, avec son cortège de véhicule aussi improbable les uns que les autres...mais pas au Maroc!


La montagne est assez pelée et les rares endroits où il y a assez de terres pour cultiver sont occupés par les berberes du coin.













En cette mi-Mai, il y a quelques restes de neige accessibles à proximité de la route. Bonne occasion de faire une pause pour les gosses comme pour les grands. Surtout que les petits n'ont pas souvent eu l'occasion de voir la neige, et c'est même une première pour Kénan.


J'en connais qui diront que 3 névés qui se battent en duel, c'est pas grand chose, mais pour les petits c'est largement suffisant.













Sur la descente vers Ouarzazate, pause casse-croute dans un petit bled ou il y a une magnifique ferme fortifiée. On sent déjà le changement de culture par rapport à Marrakech et l'architecture annonce le grand Sud.













Les enfants en profitent pour se lacher un peu avant de reprendre la route vers Ouarzazate.









Mais avant d'y arriver, traversée de paysages sublimes et passage obligé par Aït Ben Hadou....










05 juin 2010

Maroc - le BBQ de bord de route

Une institution au Maroc!

Le restau au bord de la route où l'on peut manger de la bonne viande grillée. Les marocains privilegient ce genre de boui-boui car c'est grillé sur place, donc on assure un minimum d'hygiène.



De même que de manger avec ses doigts (et du pain) car c'est très souvent plus propre que la fourchette pour touriste... on se demande si ils lavent les fourchettes entre deux utilisations!!

En attendant, c'est super bon. Boeuf ou mouton, au choix. Pas besoin d'être boucher pour savoir qui est quoi...
Au choix, brochettes, cotelettes de mouton ou kefta, avec tomate et oignon sur le dessus. Sans oublier l'incontournable Tajine...

Bon, ca me donne faim! j'y vais de ce pas!

Maroc - Meknes & Khenifra

Il fallait quand même que j'amène la petite famille sur le site où je travaille. Du coup, on en a profité pour passer par Meknès avant de descendre sur Khénifra.

Avec les terreurs, la visite culturelle de Meknès doit se faire en 1 ou 2 heures max, après ca devient un chemin de croix.




On entre dans la medina par la porte bab El Mansour, avec une superbe porte. Ensuite, on file directement au mausolé de Moulay Ismail.

On enlève les chaussures, bien entendu.


Les gosses en ont déjà ras la casquette, donc descente vers Khénifra, la fameuse montagne où va Papa toutes les semaines.






Après une nuit agitée (on avait une chambre qui donne sur le parking de la discothèque), direction l'Espac El Borj, le quartier général de l'équipe projet pour prendre le petit déjeuner des champions.





On remonte la petite route entre El Borj et Tanafnit, au milieu des fermettes du coin, avec seuls les moutons et les ânes comme compagnie.









Arrivée à la centrale hydro-electrique de Tanafnit, suivre le panneau rouge..








Les 3 ânes en photos!











Un nouveau chef de chantier! on recrute très jeune...










Petite crapahute dans la montagne du moyn Atlas avec un soleil radieux.
Retour vers Casa par la petite route de Bejaad, haut lieux des eleveurs de moutons.


Arrêt pipi pour les hommes et pour le bétail.










Arrêt casse-croute à Bejaad, petit bled sympa mais sans vrai gargotte. On casse la croûte au marché à viande, tu achètes la barbaque chez le boucher, ensuite tu va la faire cuire. C'est sans doute l'endroit le plus crade où l'on ait mangé au Maroc... La table était limite, limite, du coup le marocain d'à coté à dit au serveur de nous mettre une nappe en papier...

Traitement VIP quoi!

19 avril 2010

Maroc - El Jadida

Située à une bonne heure de route de Casablanca, El Jadida (la nouvelle, en Arabe) garde les traces de son passé colonial avec la cité Portugaise qui lui donne un peu d'intérêt.

Le coin est plutôt prisé par les Casaouis pour ses plages magnifiques, loin de la cohue de Casa.



L'ancienne cité Portugaise domine le port et offre quelques vestiges assez sympas à visiter.

En ce mois de Mars, le coin est plutôt calme ce qui n'est pas sans nous déplaire.

Après avoir cassé la graine au "Restaurant du Port" qui ne vaut finalement pas le détour, nous entrepenons la visite de la cité.

Pas de quoi y passer une journée, et les 20 MAD par personne pour visiter la "Citerne Portugaise" nous semble à la limite de l'escroquerie.






























Néanmoins, cela fait toujours du bien de s'échapper de casa...

17 avril 2010

Biltong !

Ca faisait longtemps que j'avais ce projet là en tête, essayer de faire le fameux biltong sud-africain...
Les anciens de l'Afrique du Sud sauront de quoi il retourne.

C'est à Lagos au Nigéria, en discutant avec notre sous-traitant génie civil que l'idée m'est revenu en tête.
Vrai Boer de chez Boer, il m'a dit que c'était tout con de faire du biltong.. chose dont j'étais persuadé puisque la plupart des plats traditionels dans la plupart de ces pays sont d'une simplicité effarante.

Les recettes et conseils que j'ai pu glaner sur internet sont pour des quantités de 12 Kg! mais je ne joue pas encore dans la cour des grands.
Avec mon humilité légendaire, j'ai commencé avec un petit 600g, quantité que je connais bien puisque je la manipule tous les jours, si vous voyez ce que je veux dire...

Ben le résultat est assez probant, mais un peu trop de vinaigre pour cette première fournée.






Le deuxième test concernait les fameux "Chilly bites"....

Ahhh, avec une binouze bien fraiche, on peut difficilement faire mieux. Cette saloperie de biltong est comme une drogue, dès que tu en croques un, impossible de s'arrêtter.

Surtout que le temps de séchage varie du climat du lieu où l'on se trouve, et bien sur de l'épaisseur du morceau de viande que l'on met à sécher.

Comme je dois m'absenter une fois par semaine, pour aller bosser sur le site, ma femme n'a pas le courage ni la discipline de ne pas tout becter...

Du coup, comme tout bon dealer/consommateur, j'ai du augmenter ma production que je qualifierai de semi-industrielle.

Malheureusement, même ces 4 kilos de viande à sécher ne dure même pas 2 semaines...

Alors pour ceux qui sont intéressés, voici un lien intéréssant et ma recette magique (différente puisqu'on ne trouve pas tout au Maroc)

http://www.biltongmakers.com/biltong06a_recipes_biltong.html

Les épices: Gros sel, vinaigre (de cidre ou autre), poivre noir, coriandre (grain) et bien sur de la barbaque...
C'est la que ca se corse, si tu achètes du boeuf pour Tajine, il faut avoir de bonnes dents pour manger le biltong. Les recettes Sud-Af parle de "Silverside"... qui correspond à la coupe UK du boeuf. Les Ricains découpe le beouf d'une autre façon et pratiquement chaque pays découpe le boeuf différemment. Bref, pour les grenouilles que nous sommes, il semblerait que ce soit le "Rump steak"(Rumsteak à la Française), soit la partie haute de la cuisse de boeuf.

Ma recette:
1) Tu découpes des lambeaux de boeuf de 1cm de section, tu mouilles avec du vinaigre, tu sales avec du gros sel, poivre noir et coriandre (grillé et réduit en poudre)
2) Tu laisses mariner 6-12 heures
3) Tu rinces les lambeaux de viande pour enlever le sel qui pourrait se trouver dessus, et tu essores les morceaux à la main
4) Tu mélanges les lambeaux de boeuf avec les épices (poivre noir, coriandre en poudre, piment séché pou les "chilly bites"
5) tu mets au séchage (à l'ombre) dans une pièce ventilée pour éviter la moisissure
6) Quand c'est assez sec (3-5 jours ici), tu ouvres une canette de bière et tu te fais un apéro d'enfer!

Voila, on commence avec une petite quantité et on augmente en fonction de la dépendance...

17 février 2010

Aïd El Kebir - Casablanca

Me revoici en ligne, après moult changements professionels et geographiques, nous avons atterri au Maroc. Nouveau boulot, nouvelle industrie, nouveau depaysement.

Les photos ont été prises fin novembre 2009, à la veille de l'Aïd El Kebir (la grande fête) qui est la fête la plus importante pour les Marocains, l'équivalent de notre Noël. On l'appelle aussi la fête du mouton, mais j'aurai plutôt tendance à dire la fête AU mouton, vu la multitude de bestiole qui passent l'arme à gauche en cette période...

je ne suis pas un spécialiste et je risque de passer pour un mécréant, mais cette fête est pour rappeller le sacrifice d'Abraham qui allait égorger son fils pour faire plaisir à Dieu. Au dernier moment, Dieu lui à fait une fleur et lui a dit d'égorger un mouton à la place. Depuis, l'animal n'est pas à la fête...

Du coup, c'est un peu rude comme célébration, car le but n'est pas de se faire un mechoui de mouton, mais bien d'égorger quelquechose, un mouton pour ceux qui en ont les moyens, une chèvre pour ceux qui luttent, un poulet pour les plus pauvres, et la peau (ceux qui me cotoient régulièrement comprendront le sens de ce terme) pour ceux tout en bas de l échelle.

Histoire de se faire un peu de beurre au passage, le beur de Casa (le Casaoui pour les intimes) loue donc son garage pour stocker les bestioles en attendant de trouver un acheteur. Comme les temps sont durs, la négociation peux prendre plusieurs jours. J'ai lu un article ou des Marocains moyens (ex: des fonctionnaires) devaient faire un emprunt pour acheter le mouton (environ 170 a 350 EUR la tête) et qui déploraient tout le business fait autour de cette fête. Même l'éleveur se plaignait que les intermédiaires se goinfraient et que la marge faite sur le mouton était dérisoire et que ça ne valait plus le coup de faire ce boulot (ca rappelle la grande distrib en France avec les producteurs...). Du coup, ce sont surtout les banquiers et les propriètaires de garages ou parkings de casa qui se font les glaouïs en or.
Mais au final, nos amis à poil les noeuds (à poils laineux.. je recycle mes vieilles vannes) payent les pots cassés et on retrouve joyeusement les peaux à sécher sur le trottoir (bonjour l'odeur...).

Par analogie avec notre cochon, dans le mouton, tout est bon.